Le promoteur: Hospices Civils de Lyon (HCL)

Etude MMRD : étude comparant trois méthodes biologiques pour le suivi de la maladie chez des patients ayant un myélome multiple. Le myélome multiple est un cancer qui se développe à partir des cellules du sang formées dans la moelle osseuse. Il prend naissance dans les plasmocytes, qui sont un type de globules blancs fabriquant des anticorps pour aider l’organisme à combattre les infections. Le traitement de première ligne de ce type de cancer est une chimiothérapie et consiste à administrer des médicaments anticancéreux ayant pour objectif d’éradiquer les cellules cancéreuses. Il est nécessaire au cours du traitement de vérifier son efficacité en évaluant la maladie résiduelle, c’est-à-dire la persistance de cellules cancéreuses. Les techniques existantes aujourd’hui comme l’immunophénotypage ou le séquençage sont peu sensibles donc peu fiables. Une technique innovante, la quantification des cellules tumorales circulantes dans le sang, pourrait être supérieure à celle des deux autres méthodes pour évaluer la maladie résiduelle. L’objectif de cette étude est de comparer les trois méthodes de suivi et d’en déterminer la plus sensible, chez des patients ayant un myélome multiple Aucune modification des modalités de prise en charge ne sera effectuée au cours de cette étude. Des prélèvements sanguins et de moelle osseuse seront réalisés, les paramètres cliniques et biologiques seront recueillis dans le cadre normal de la prise en charge du patient. Les patients sortiront de l’étude en cas de progression de la maladie ou survenue de toxicité i nécessitant une interruption de traitement. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre pour leur pathologie.

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Étude OLAGLI : étude de phase 2 évaluant l’efficacité de l’olaparib, chez des patients ayant un gliome de haut grade en récidive avec mutation du gène IDH. Les gliomes de haut grade (de grade 3 et 4) sont des tumeurs malignes primitives du système nerveux central issues des cellules gliales. Les cellules gliales sont les cellules qui forment l'environnement des neurones. Les gliomes de haut grade avec mutation de type IDH représente 10 à 20 % des tumeurs gliales et surviennent chez des jeunes adultes. Récemment, l’implication d’un gène du métabolisme (IDH1 pour isocitrate déshydrogénase de type 1) a été mise en évidence dans les gliomes. Plusieurs équipes de neuro-oncologie ont étudié la fréquence de cette mutation dans les différents types de tumeurs cérébrales. Ces travaux ont montré que la mutation de IDH1 est l'altération génétique la plus fréquente dans les gliomes. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie par témozolomide ou PCV sont les traitements de référence, cependant les récidives sont fréquentes. Il n’y a pas de traitement standard des récidives et l’efficacité des chimiothérapies utilisées (à base de nitrosourées ou de témozolomide) est limitée. L'olaparib est un anticancéreux de la classe des inhibiteurs de PARP, efficace chez les patients présentant des mutations héréditaires des gènes BRCA1 ou BRCA2, essentiellement sur le cancer de l'ovaire, le cancer du sein et le cancer de la prostate. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’olaparib chez des patients ayant des gliomes de haut grade en récidive avec une mutation du gène IDH. Les patients recevront de l’olaparib 2 fois par jour. Le traitement sera répété tous les 4 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 30 mois après le début de l’étude.

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Étude MUCO-HPV : étude évaluant la prévalence du potage du papilloma virus humain (HPV) et des dysplasies cervicales, chez des femmes ayant la mucoviscidose. Le cancer du col de l’utérus a touché en France 3 028 femmes en 2012. Le principal facteur de risque est l’infection à papillomavirus humain (HPV) transmise par voie sexuelle. Le dépistage par frottis et la vaccination HPV sont des préventions efficaces contre le cancer du col. Chez les femmes transplantées, des fréquences élevées de portage d’HPV et de lésions précancéreuses ont été décrites, liées à l’utilisation de traitements immunosuppresseurs. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence du portage HPV au sein d’une cohorte de femmes atteintes de la mucoviscidose. Lors de la consultation, un examen clinique avec frottis cervico-vaginal en phase liquide sera réalisé. En cas de frottis normal et de recherche d’HPV négative, la patiente ne sera pas revue dans le cadre de l’étude et les modalités de surveillance habituelle seront appliquées pour son suivi ultérieur (frottis tous les 3 ans chez les non transplantées, frottis annuel chez les transplantées). En cas de frottis initial anormal et/ou de test HPV initial positif, le médecin suivra les recommandations de l’ANAES 2002 et CNGOF 2007 et dans certains cas réalisera une colposcopie. Les patientes seront revues en consultation de gynécologie tous les 6 mois pendant la durée de l’étude pour réalisation d’un frottis, associé à un test HPV. La durée du suivi sera selon le moment d’inclusion dans l’étude au minimum de 12 mois, et au maximum de 24 mois.

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Étude IPOXA : étude de phase 1-2 visant à évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale de résécabilité incertaine. La carcinose péritonéale est une extension locorégionale dans le péritoine des cancers primitifs rares du péritoine ou plus fréquemment de l’extension à distance des cancers d’origine digestive (colorectal ou gastrique) ou gynécologique (ovarienne, tubaire ou endométriale). La carcinose péritonéale est différente d’autres métastases par rapport à l’origine et à la réponse aux traitements. La carcinose péritonéale est présente dans le 25 à 35% des cancers du colon-rectum et le pronostic est défini par les possibilités de résection chirurgicale. L’administration d’une chimiothérapie à base d’oxaliplatine par voie intrapéritonéale pourrait augmenter le taux de réponse des lésions péritonéales qui ne sont pas sensibles à la chimiothérapie administrée par voie intraveineuse. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance de l’administration intrapéritonéale d’oxaliplatine en association avec une chimiothérapie systémique de type FOLFIRI et du bévacizumab chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale de résécabilité incertaine. Dans la 1ere partie de l’étude, tous les patients recevront une première cure par l’oxaliplatine par voie intrapéritonéale (IP) en administrations répétées en escalade de dose (6 niveaux de dose) associé à au traitement FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Dans la 2ème partie de l’étude, tous les patients recevront 3 cures supplémentaire par l’oxaliplatine en IP à la dose déterminée lors de la 1ère partie, associé au traitement FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Les patients ayant une maladie opérable après ce traitement recevront une cure de chimiothérapie FOLFIRI (5-fluorouracile et irinotécan) sans bévacizumab puis ils auront une chirurgie de cytoréduction 4 semaines après. Les patients ayant une maladie non opérable recevront 4 cures de chimiothérapie FOLFIRI et du bévacizumab jusqu’à 4 cures de 14 jours. Si après ce traitement les patients ont une maladie résécable, ils auront une chirurgie de cytoréduction après être rester 6 semaines sans chimiothérapie. Les patients seront suivis un mois après la fin du dernier traitement de chimiothérapie et/ou ils auront un suivi des complications post-opératoires jusqu’à 90 jours après la chirurgie de cytoréduction.

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Etude ChemRad : étude de cohorte visant à déterminer si des profils enzymatiques de réparation de l’ADN sont associés à une réponse aux traitements par radiothérapie et par chimiothérapie chez des patients ayant un cancer des voies aéro-digestives supérieures (ORL). [essai clos aux inclusions] Les cancers épidermoïdes sont la forme la plus répandue de cancers des voies aéro-digestives supérieures (ORL). Le choix du traitement dépend entre autre du stade de la maladie. Les stratégies thérapeutiques peuvent mettre en jeu une intervention chirurgicale, chimiothérapie, radiothérapie, utilisées seules ou combinées. Aucune des stratégies existantes n’a prouvé sa supériorité à ce jour. Des biomarqueurs seraient utiles pour aider les médecins à choisir la meilleure stratégie thérapeutique en prédisant une réponse à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Ces traitements exercent leur action en induisant des erreurs au niveau de l’ADN des cellules tumorales du patient et seraient à l’origine de résistance au traitement. L’analyse des voies de réparation de l’ADN impliquées dans la résistance induite par la chimiothérapie ou la radiothérapie pourrait offrir une bonne stratégie pour identifier des biomarqueurs ou des indicateurs de réponse au traitement. L’objectif de cette étude est de montrer l’existence d’un lien entre le profil enzymatique des systèmes de réparation de l’ADN et la réponse aux différents traitements de radiothérapie ou de chimiothérapie chez des patients ayant un cancer ORL. Des biopsies tumorales sous anesthésie locale à l’inclusion, au 21ème jour de traitement et cas de récidive ou de traitement inefficace seront réalisées spécifiquement pour l’étude. Des prélèvements sanguins à l’inclusion, au 2ème jour, 5ème jour en cas de traitement par chimiothérapie ou au 6ème jour en cas de traitement par radiothérapie seront réalisés spécifiquement pour l’étude. Une étude complémentaire sera aussi réalisée et des prélèvements supplémentaires seront effectués au 21ème jour de traitement et en cas de récidive ou de traitement inefficace. Les patients seront suivis tous les 2 mois pendant la 1ère année puis tous les 3 mois selon les pratiques habituelles du centre. Des visites supplémentaires dans le cadre de l’étude seront effectuées à 4 mois, 1 an et 1 an et demi et jusqu’à 2 ans suivant la fin du traitement.

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